ITJump Education est une jeune pousse qui instruit des jeunes pousses de 7 à 14 ans au numérique créatif et responsable. Dès sa création, elle s’inscrit dans l’écosystème de la French Tech.

 

C’est quoi au juste la French Tech ? Voici comment nous l’expliquons aux enfants :

« D’abord, c’est le mouvement français des startups, des entreprises qui démarrent avec pour seul bagage l’innovation, l’envie de bâtir pour la France un avenir plein de sens ! C’est aussi un réseau d’entrepreneurs qui partagent des expériences et explorent des domaines techniques et numériques variés. Enfin, La French Tech a aussi la vocation d’aider financièrement les startups par des projets et programmes proposés par les acteurs de l’État. »

 

La French Tech Grande Provence met en lumière chaque lundi une startup dans sa rubrique
« Lundi j’ai start-up ». Pour communiquer sur sa vocation et retracer sa création, ITJump Education s’est prêté à cet exercice le lundi 6 décembre 2021.

Voici l’article que vous pouvez retrouver également sur le site de La French Tech Grande Provence.

 
 

Comment passe-t-on d’une belle carrière dans un grand groupe à la création d’une startup dont la vocation est d’apporter une culture numérique créative et responsable aux enfants ? Des cours pour découvrir internet centrés sur la programmation et le design graphique, qui développent en fil vert les attitudes humaines et respectueuses de la planète. C’est ce que nous proposons de découvrir avec Aneli Mladenova, la fondatrice de IT Jump Education !

numérique créatif

 

Quel est ton parcours pour arriver jusqu’à IT Jump Education ?

J’ai un parcours atypique ! Peu importe ce que j’ai fait en 25 ans de carrière, mais chaque expérience professionnelle passait par la pédagogie et la mise en place des formations. J’ai enseigné en Bulgarie quand j’étais très jeune. Puis, en France, j’ai fait ESC Clermont Business School. Mon stage d’étude s’est déroulé chez Crédit Agricole Centre France, à Clermont-Ferrand, pour la mise en place des formations aux nouvelles technologies.

Après l’obtention de mon diplôme, j’ai travaillé à Citroën, environ 2 ans, dans une filiale du constructeur en Auvergne, avec l’objectif d’obtenir la première certification du système de management de la Qualité et de former les équipes aux enjeux.

Ensuite, j’ai eu la chance d’atterrir et de m’épanouir 17 ans dans le groupe VINCI Energies. D’abord, pour quelques entreprises industrielles en Auvergne afin de mettre en place le système de management intégré Qualité-Sécurité-Environnement. Quelques années plus tard, je suis descendue dans le Sud avec la charge de toute une région, en tant que responsable QSE. Je travaillais avec le management et les équipes sur suppression ou la réduction des risques professionnels. En parallèle, à l’Académie VINCI Energies, j’ai participé à la mise en place des formations de la prévention dans le management. En toute logique je dispensais aussi des formations auprès des managers et je formais des formateurs en interne. Nous travaillions beaucoup sur l’anticipation des risques, les comportements, les mesures de prévention. J’animais des réseaux QSE et Correspondants prévention, j’avais en charge la gestion des projets et évènements au niveau direction et en accompagnant les entreprises.

J’ai donc cet ADN pragmatique sur la formation et le partage de connaissances et diverses compétences pour la conduite de projets. J’ai décidé d’arrêter à cause des déplacements qui rendent difficiles la gestion de la vie privée et la vie professionnelle. C’est un travail très intense et très intéressant. Comme je travaillais avec plusieurs outils numériques dans le cadre d’amélioration de processus, ça m’intéressait d’approfondir dans ce domaine-là. Ainsi, en 2020, j’ai fait une formation dans le marketing digital à l’IUT – Université d’Avignon, dans le cadre d’une reconversion professionnelle.

En parallèle, depuis 12 ans je suis responsable de l’École Bulgare à Aix-en-Provence, une école du dimanche avec des élèves de 6 à 18 ans qui étudient la langue et la culture bulgares, financée par le Ministère de l’Education Nationale Bulgare. Je suis parmi les fondatrices et je préside l’association où je coordonne l’activité éducative avec mes collègues enseignants et volontaires. En langue bulgare, durant 4 à 5 ans, j’ai fait des piges pour la RFI Bulgarie depuis la France, sur mon temps de loisirs.

J’étais enseignante occasionnelle également au CESI à Aix-en-Provence sur le master QSE et membre du jury lors de la soutenance des diplômes.
L’enseignement a été le fil rouge dans ma carrière professionnelle, c’est sans doute ma mission de vie, d’apprendre et de transmettre en perpétuité.

Qu’est ce que ITJump Education apporte aux enfants de 7 à 14 ans ?

Lors de ma reconversion professionnelle, je me suis rendue compte qu’il y a des manques à combler dans l’éducation au numérique auprès des enfants. L’espace internet est ouvert dès le plus jeune âge et il y a la nécessité de faire découvrir aux enfants les merveilleuses possibilités de création et en même temps de faire de la prévention aux risques du numérique et à l’empreinte environnementale.

J’ai deux enfants. Ma grande fille, 25 ans, s’est dirigée vers les métiers du numérique, bien avant moi, et a découvert cet univers par elle-même. Avec le recul, je me rends compte qu’elle pouvait être facilitée et accompagnée mieux dans l’apprentissage de la complexité du web et apprendre un numérique créatif et responsable. Avec ma deuxième fille de 10 ans, je constate que les enfants ont des sensibilisations sur les dangers des écrans à l’école mais qui ne sont pas liées à la pratique, elles sont ludiques mais restent théoriques. Les enfants sont relégués au rôle de consommateurs et n’ont pas accès à des outils pour maîtriser leur pratique. Quand ils découvrent davantage internet, vers 15 ans, et surtout via les réseaux sociaux, s’ils n’ont pas la culture informatique et numérique, ce qui s’offre à eux avec cet espace-là, ils ne voient pas l’autre côté de l’écran. Et le risque de devenir victime par ignorance des risques est là !

Voilà pourquoi j’ai réfléchi à un programme complexe de littératie numérique pour leur apprendre le numérique créatif et responsable et leur donner les bases via la pratique (learning by doing) de la programmation et l’art numérique. La programmation les amène à créer des projets avec la pensée informatique. L’art numérique leur apprend à relier le verbal au figuratif. Le programme d’enseignement que j’ai conçu aborde les questions à 360 °y compris l’ergonomie au poste de travail. C’est important d’inculquer des réflexes de prévention corporels dès le plus jeune âge pour qu’ils soient parfaitement intégrés dès le départ.

Qu’entends-tu par pensée informatique ?

La pensée informatique décompose une problématique en plusieurs parties pour mieux la résoudre à l’aide de l’ordinateur, elle va détecter les étapes et les structurer. C’est une démarche logique qui cherche la racine du problème et pense aussi aux conséquences. Pour cela, les enfants, par tranche d’âge, vont utiliser des blocs de programmation pour créer des algorithmes. Ils se donnent une finalité et définissent les étapes pour y arriver. Donc à chaque étape, le jeune doit penser à ce qui se produit derrière mais aussi et très important d’intégrer dans le projet la sécurité sur internet, l’impact environnemental.

Ce programme complexe est dispensé sous quelle forme ?

C’est un programme complet, avec approche systémique, basé sur une année scolaire en extra-scolaire. Il peut être modulable sur 3 ou 6 mois et il se déroule en ligne, en télé-présentiel avec un enseignant en ligne pour guider pas à pas l’enfant. Les sessions d’enseignement durent 1h30 par semaine pour un élève.

Chaque cours est construit autour de la pratique ludique. L’enfant apprend en faisant et il fait aussi des pauses articulaires, de petits exercices pour les mains, les épaules, la tête, le dos. On les fait au début pour se préparer au travail, au milieu du cours et à la fin. Nous dispensons des cours avec des outils et des sujets adaptés par tranche d’âge : 7-8 ans, 9-12 et 13-14 ans.

Pendant les vacances scolaires nous proposons 5 jours de découverte soit sur la programmation soit sur l’art numérique, avec des sessions de 1h30 par jour avec la même méthodologie.

numérique créatif et responsable

La classroom, une plateforme sécurisée pour l’accès aux cours

 

Comment choisis-tu les enseignants ?

Il est nécessaire qu’ils soient spécialistes de ces domaines. Il faut qu’ils aient des qualités pédagogiques et une approche bienveillante. Pour les spécialistes qui ont ces qualités, je fais passer un cours test. Ensuite, je les forme à la méthode et une fois approuvés comme enseignants, ils ont accès à un kit pédagogique. Plus clairement, ils doivent aimer transmettre, animer et avoir l’esprit d’équipe, c’est essentiel.

Le modèle économique d’IT Jump Education repose sur quoi ?

Il est orienté vers les familles qui vont payer les cours pour leurs enfants, sous la forme d’un forfait. Les CE des entreprises peuvent également offrir aux enfants de leurs collaborateurs un programme de cours. Les associations qui assurent le temps extrascolaire et ont un rôle important dans l’éducation peuvent faire appel aussi à ITJump Education. Les enseignants de IT Jump Education sont prestataires et fournissent une facture. La startup est créée sans partenariat ou mécénat.

Le projet d’IT Jump Education est en activité depuis quand ?

L’école extrascolaire est lancée depuis septembre 2021 avec le site internet et la plateforme sécurisée de classroom. Nous avons déjà des enseignants et l’objectif est d’être visibles par les familles. En mars 2022 IT Jump Education va participer à Open Innovation Entreprises organisé par Kedge Business School de Marseille.

Donc la solution est au stade du développement ?

En effet, Je me donne plein de possibilités. Je crée des liens avec des associations, comme par exemple Provence Numérique, des groupes pédagogiques, écoles et collèges intéressés par l’éducation numérique 360°. IT Jump Education fait partie de Ed Tech France depuis la conception du projet. Aujourd’hui je balaie large pour informer que tous les jeunes peuvent avoir accès aux clés du numérique, aux écueils de l’informatique et l’internet et devenir acteurs de leur avenir.